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Nicolas Sarkozy capitule.

Arcelor-Mittal :

Nicolas Sarkozy capitule.

Quand le groupe Mittal a racheté Arcelor, son PDG avait fait une promesse : « Mittal Steel mesure l’importance que la Lorraine attache à l’industrie sidérurgique. Aucune suppression d’emplois n’aura lieu en Lorraine.

Le groupe continuera à investir dans la recherche et le développement. »

Dix-huit mois plus tard, le groupe Arcelor-Mittal foule aux pieds ses belles paroles et annonce le licenciement de 600 salariés de son usine lorraine de Gandrange, condamnant de facto l’existence même de ce site de production.

Le pire n’est pas que Lakshmi Mittal manque à sa parole, mais que, si rien ne se passe, une nouvelle usine fermera uniquement pour accroître le bénéfice d’un groupe et la rémunération de ses actionnaires.

Ce choix de recourir aux « licenciements boursiers » n’est hélas pas un acte isolé, mais un nouvel avatar dans la litanie des dérapages incontrôlés du capitalisme financier (crise des « subprimes », effondrements des bourses, affaire de la Société Générale).

Dans ce contexte, Nicolas Sarkozy disposait du choix des armes.

En annonçant que l’État paierait pour le reclassement des salariés et prendrait à sa charge les investissements que le groupe refuse d’opérer, il a agi comme « un pousse au crime ».

Le message est clair : la France capitule et cède au chantage à l’emploi d’un groupe parfaitement rentable (3,7 milliards d’euros de bénéfices au 1er semestre 2007) et qui dispose d’un avenir radieux (du fait de l’envol de la demande d’acier).

Tout cela n’est pas surprenant.

Rappelons que la première décision de l’UMP en 2002 fut de suspendre la loi de modernisation sociale qui protégeait les salariés contre les licenciements boursiers et que le rapport Attali propose justement de modifier le code du travail pour autoriser les licenciements « destinés à accroître la compétitivité de l’entreprise», c’est-à-dire même en l’absence de difficultés économiques.

La gauche ne doit pas se cantonner dans le registre de la dénonciation. Il lui revient maintenant de formuler des propositions pour que la finance cesse de détruire nos usines et que soit mis un coup d’arrêt au règne de l’argent fou.

Alain Vidalies



03/01/2009
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