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Les craintes des élus sont importantes

LES  CRAINTES  DES  ELUS SONT  IMPORTANTES

Le 5 décembre dernier, sous l’impulsion de la section locale de l’A.M.F. (Association des Maires de France), les élus de la Haute Garonne (conseillers municipaux, maires, conseillers généraux ainsi que le président Izard,  les élus régionaux et le Président Malvy, les députés et sénateurs) ont exprimé leurs craintes et leurs soucis quant à l’avenir et aux ressources des collectivités territoriales et ont manifesté contre la réforme prévue par le chef de l’Etat.

 

LES COLLECTIVITES TERRITORIALES DEPENSIERES ?

A l’occasion des vœux, le Président de la République Nicolas Sarkozy, s’est expliqué sur les réformes qu’il a proposées en fin d’année, en déclarant vouloir réduire les dépenses dispendieuses des élus territoriaux.

De nombreux Maires, Conseillers Généraux et Régionaux, de gauche comme de droite, ont été choqués et se sont sentis insultés.

Par ses déclarations qui n’ont pour but que de justifier des réformes qui ont été engagés sans aucune concertation, sans aucune préparation, sans aucun respect pour les élus qui participent depuis longtemps à l’aménagement du territoire et au développement de notre pays, notre Président s’éloigne de la réalité, et se trompe lorsqu’il prétend ainsi vouloir pousser les élus à faire davantage d’économies, faute de moyens.

Cette vision parisienne est dommageable pour notre pays, et ne tient pas compte de la réalité.

Les collectivités territoriales n’ont pas « les poches percées et ne dilapident pas l’argent public» dixit Martin Malvy, Président du Conseil Régional, qui rappelle que les collectivités doivent  présenter des budgets en équilibre alors que l’Etat  présente tous les ans un budget déficitaire qui s’aggrave d’année en année (plus de 1 milliard 400 millions d’euros fin 2009).

Comme le dit le Président  Izard (Conseil Général) « nous sommes de plus en plus les pompiers de l’Etat, livré à la déroute financière ».

Cependant,  pour la plupart des ménages, les impôts sur le revenu ne baissent pas, mais les cadeaux fiscaux augmentent pour certains !!

Comprenne qui pourra.

Que penser du train de vie de notre Président, qui avec un budget multiplié par trois depuis 2007  au ‘’château’’, engage chaque année plus de 70 millions d’euros pour son service personnel à l’Elysée, ce qui représente 2,5 fois ce que coûtent annuellement les indemnités des élus territoriaux.

 

INVESTISSEMENT  ET  SOLIDARITÉ

Les collectivités locales sont les premiers investisseurs en France (plus de 75%) et pourtant ne représentent que 11% de la dette du pays.

Pourtant Nicolas Sarkozy estime nécessaire de réduire les recettes des collectivités locales, donc de limiter les investissements, donc réduire les activités des entreprises et favoriser encore davantage de chômage. Pourtant il ne cesse de demander aux collectivités locales de rester des acteurs de la croissance. Il n’est pas à une contradiction près !!

Pour La Salvetat St Gilles cela représente plus de 200.000€/an de dotation de fonctionnement en moins auxquels s’ajoutent 500.000€/an de taxe professionnelle en moins en 2010 par la C.C.S.T. et que nous aurions dû nous partager.

Ce sont tous les secteurs d’activités, qu’ils soient public, privé ou associatif, qui sont atteints ; mais qu’adviendra-t-il de la solidarité entre les personnes devant les dégâts provoqués par cette loi ?

Cela semble échapper à nos dirigeants nationaux.

Cette solidarité  sera mise en pièce avec cette loi une fois votée.

Mais que connaissent nos dirigeants actuels de la solidarité, hormis la solidarité avec leurs amis fortunés ?

La France, est un pays attractif, le plus visité par les touristes curieux de venir se remplir les yeux des merveilles et curiosités retransmises par les médias lors de manifestations sportives, culturelles et autres… mais aussi le bien vivre et le bon vivre, tout cela en grande partie, grâce à l’action des collectivités locales.

Limiter ces investissements qui façonnent l’identité d’une commune, d’un département, d’une région, c’est mettre à mal l’attrait du pays  et les identités touristiques locales de notre pays, mais aussi les entreprises publiques et privées et qui entraîneront une hausse du chômage et aussi la dégradation des conditions de vie des français.

 

UNE VISION PARISIENNE SUR LES COLLECTIVITES  LOCALES

« La France, ce n’est pas les Hauts de Seine, Mr le Président, vous ne connaissez la France qu’à travers les Hauts de Seine » disait Martin Malvy lors de la manifestation du 05 décembre dernier.

Il est évident qu’en dehors de Neuilly et de la sphère parisienne, le Chef de l’Etat ne connaît pas grand-chose des réalités du fonctionnement des collectivités territoriales du pays qu’il gouverne.     

Et il a  oublié le fondement même des lois de décentralisation ! Ces dernières prévoyaient l’autonomie de gestion des collectivités territoriales ; les mairies, départements et régions    sont devenus complémentaires sur des projets importants qui permettent l’amélioration de la vie quotidienne des français. 

Se voulant rassurant, le Ministre de l’Intérieur, dans un courrier aux élus leur rappelait que « elle (la décentralisation) a vu la France rompre progressivement avec sa tradition centralisée héritée de la Révolution. … ces acquis, il faut les préserver à tout prix ».

Mais comment va-t-il préserver l’esprit de la décentralisation en opérant le  regroupement des départements et des régions autour d’un pôle commun, mais aussi un pôle communes/ intercommunalité , ainsi que la création de métropoles comme il le préconise dans ce même courrier ? Pense-t-il vraiment que ces pôles amèneront une clarification des compétences ….et des financements !

 Ce qui a été une avancée importante pour la démocratie est en passe redevenir un fonctionnement hérité de la Révolution.

Cela serait risible si ce n’était pas le projet qu’imposera le Président de la République, malgré les contradictions de Brice Hortefeux qui précise « que la dynamique doit venir des territoires et non être imposée par Paris » !

On hallucine devant tant de contradictions !!! Cela prouve vraiment que Nicolas Sarkozy et ses acolytes ne connaissent rien ni au travail de terrain des élus locaux ni aux dynamiques locales, ni aux difficultés qu'ils rencontrent.

 

ECONOMIES, ECONOMIES !!!

Pour faire des économies le chef de l’Etat prévoit  de supprimer les conseillers généraux et conseillers régionaux et de les remplacer par des conseillers territoriaux qui siègeront et au Conseil Général et au Conseil Régional.

Ces futurs conseillers devront être partout à la fois : dans les deux institutions et auprès de la population : ils doivent se préparer à devenir des surhommes, hyper organisés tout en restant disponibles auprès de leurs concitoyens, possédant un don d’ubiquité à toute épreuve !!

Cela d’après le Président de la République, améliorera le fonctionnement des collectivités locales tout en réduisant les frais.

 On sait que les économies de bouts de chandelles se paient toujours très cher !

A ce rythme là,  l’efficacité actuelle des collectivités territoriales ne sera plus qu’un rêve.

Mais la réalité est aussi ailleurs : en instituant  le mode de scrutin uninominal à un tour, sont favorisés les candidats du parti  de la majorité présidentielle ; à croire que le « rose » sur la carte de France gêne l’Elysée ; donc on démolit au détriment de l’efficacité de terrain pour avoir des élus à disposition du pouvoir central en place et faire passer les réformes à ‘’hu et à dia’’, dans le droit fil du programme du candidat Sarkozy, programme dont le maître mot était « RÉFORMES ».

Donc on réforme à tout vent ! Peu importe l’ordre et les dégâts ! Comme toujours cela fera puisque Nicolas Sarkozy le veut !!!  

 

LES COMPENSATIONS FINANCIERES, PROMESSES  OU  MENSONGES ?

Après la réforme des collectivités locales, aura lieu la réforme de la Taxe Professionnelle.

La logique présidentielle est telle que la réforme des collectivités est prévue sans qu’il puisse être précisé quels seront les  fonds dont elles disposeront.

Par contre, il promet de compenser le manque à gagner des collectivités au centime près.

Mais comment prendre ces affirmations au sérieux lorsque l’on sait qu’il doit pour la période 2002-2009, plus de 453 millions d’euros au Conseil Général de la Haute Garonne en compensation des frais engagés pour le RMI, l’APA, RSA, prestation handicap, voierie, personnels TOS de l’Education Nationale, DDE.       

Où Nicolas Sarkozy trouvera-t-il les fonds nécessaires ?

Alors que le déficit de l’Etat est passé de 66 milliards fin 2008 à plus de 143 milliards d’euros fin 2009. La crise peut-elle tout expliquer ?

Un dicton dit que l’espoir fait vivre ; mais y a-t-il un espoir pour les élus de récupérer les compensations prévues ?

Au vu de ce qui se passe depuis plusieurs années, cela semble compromis.

Ces non compensations amputeront le budget de La Salvetat  entre 200.000 et 300.000 euros.

Pour La Salvetat St. Gilles, les élus devront faire preuve de beaucoup de pédagogie, de beaucoup de patience et d’imagination pour ne pas transférer les charges sur les contribuables Salvetains.

C’est un engagement en tout cas partagé par les élus du groupe de ‘’La Salvetat autrement, poursuivons notre élan’’.

 

Françoise Petit

Elue à La Salvetat St. Gilles

 

 

 

 



18/01/2010
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