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La réforme des retraites : une manoeuvre inique

La réforme des retraites :

une manœuvre injuste à l’excès

Outre que le projet de réforme des retraites répond à la volonté du Président de La République et de son gouvernement de satisfaire les exigences des marchés financiers et des agences de notations américaines, il est nécessaire de rappeler les évidences suivantes :

Repousser l’âge de départ à la retraite de 60 à 62 ans est un non-sens quand le pays connaît un taux de chômage avoisinant les 10%, sans oublier de souligner que la moitié des plus de 50 ans sont dans notre pays, sans emplois.

Avant de songer à travailler plus longtemps, il conviendrait de permettre à tous de trouver du travail, ce qui permettrait par la même occasion d’améliorer les recettes des caisses de retraites.

Plus de 25% des jeunes sont sans emplois en France.

En partant à 60 ans pour laisser sa place, plus de 1 millions de jeunes en recherche d’emploi pourraient être concernés.

Certes, l’espérance de vie augmente, mais encore faut-il arriver à la retraite en bonne santé.

Or les retraités en bonne santé se situent d’après les statistiques, dans la tranche d’âge des 60-65 ans.

Certes on nous parle d’espérance de vie qui augmente, c’est oublier de dire aussi, que nous vivons malades plus longtemps.

Des études statistiques l’ont largement démontré, les progrès de la médecine sont évidents,  mais tous les salariés, en fonction de leurs activités professionnelles, n’ont pas la même espérance de vie en bonne santé.

Corrélativement, le stress au travail ne cesse d’augmenter dans tous les corps de métier, ce qui engendre une plus grande usure physique et morale. Il faut toujours faire plus vite tout en maintenant la qualité du travail.

Le projet de réforme des retraites  en l’état est fondamentalement injuste.

Il repose quasi exclusivement sur un financement par les salariés.

La taxation du capital est quasi absente.

Il est ainsi insupportable que les banques qui ont reçu des fonds exorbitants de l’Etat en 2008 et qui, ayant vite oublié leur conduite dispendieuse d’avant la crise, se goinfrent à nouveau, ne soient aucunement amenés à participer entre autre, au financement du système de retraite.

De plus ce projet est fondamentalement injuste envers les travailleurs les plus faibles et envers les femmes, qui devront attendre l’âge de 67 ans au lieu de 65 ans pour pouvoir toucher une retraite à taux plein sans avoir toutes les annuités, sans oublier la réforme des pensions de reversions, qui concernent majoritairement les femmes.

Il est enfin un paramètre passé sous silence dans la communication gouvernementale sur le sujet : la France est en forte augmentation en ce qui concerne la natalité, et reste devant tous les autres pays européens.

Elle assure de cette façon le renouvellement des générations, ce qui est fondamental.

Ce qui tant à prouver encore une fois que la politique social française, tant décriée par notre gouvernement, est extrêmement intéressante pour l’avenir et le développement de notre pays.

Compte tenu de cette évolution démographique, personne ne peut prétendre sérieusement aujourd’hui se projeter à l’horizon 2040 ou 2050 pour nous dire ce que sera alors notre système de retraite.

Que l’on cesse de nous faire peur en nous présentant des déficits abyssaux pour ces décennies à venir et en nous abreuvant de prévisions alarmistes et catastrophistes, à moins qu’il ne s’agisse là d’une manœuvre grossière pour nous vendre cette réforme inique et satisfaire  les marchés financiers internationaux.

JL B.



14/10/2010
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