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Le Château de La Salvetat St. Gilles.

Le Château de La Salvetat St. Gilles.

 

QUAND  LA  DROITE  S'EN  MÊLE  ET  S'EMMÊLE.

Dans la presse locale et sur un blog, Monsieur CESSES nous parle du château…

Sujet qui a déjà fait couler des flots d'encre et plus encore des torrents de paroles, et d'innombrables réunions ou entrevues au cours de ces dernières années.

Ce qui est nouveau, cette fois-ci, c'est que Monsieur CESSES, conseiller municipal membre de l'UMP, s'est autoproclamé médiateur en cette affaire, au nom du Conseil Municipal, et affirme avoir trouvé une solution acceptable par tous, concernant le problème du château qui, comme chacun a hélas pu le constater, menace toujours ruine.

Cette miraculeuse solution est en fait une proposition de rachat du château par la commune, pour la modique somme de 650.000€, payable en 40 annuités (!!!) de 16.250 € ce qui, selon les dires de Monsieur CESSES, représente 0,25 % du budget de fonctionnement de notre ville.

Le fait que cet élu, candidat aux précédentes et vraisemblablement aux prochaines élections municipales, mélange allègrement les investissements communaux et le budget de  fonctionnement des services de la ville, laisse d'entrée préjuger que les finances d'une commune présentent à ses yeux de profonds mystères, et qu'il n'a pas encore eu d'idées pour les élucider.

Pour un élu responsable, initié aux finances communales au frais de la collectivité, c'est inquiétant !

Dans ses calculs, outre les erreurs de fond, il oublie de tenir compte du coût faramineux des réparations d'un bâtiment classé aux monuments historiques, qui dépasseraient, en toute première estimation, sans parler de l'achat, à plus de 5 M€ à emprunter (pas payables en 40 annuités, ceux-là !), sans compter le coût d'entretien qui atteindrait, sur l'estimation d'autres Châteaux semblables, plus de 150 000 € par an sur le budget de fonctionnement de la commune.

POUR  M.  CESSES, UNE  PACOTILLE !

Pour un budget comme celui de notre commune, qui risque en plus d'être sévèrement amputé du fait des réformes proposés par le gouvernement actuel que défend par ailleurs Monsieur CESSES, ce serait une dépense tellement difficile à supporter pour la collectivité, que cela se traduirait inévitablement par une hausse sensible et durable de nos impôts locaux.

MAIS  CA  IL  NE  FAUT  SURTOUT  PAS  LE  DIRE.

Il est clair que notre commune ne peut, ni ne doit s'engager dans une telle aventure, sans en mesurer précisemment tous les aspects et les conséquences financières dans le détail.

Il ne s'agit pas de rejeter systématiquement toutes les prétentions financières démesurées et irréalistes des propriétaires du Château, mais de rester réalistes.

En tant qu'élus, nous sommes tous responsables de l'avenir de la commune. Comme dans une famille, sans un certain équilibre financier, il est difficile d'envisager sereinement l'avenir de celle-ci.

Dans l'état actuel des choses, nous ne pouvons accepter de prendre le risque de nous lancer dans de telles aventures et de faire supporter sur nos concitoyens la lourde charge financière de tous ces investissements, sans oublier le gel pour plusieurs décennies de tout nouvel investissement sur La Salvetat.

Cette proposition ne peut en aucun cas constituer une base de réflexion sérieuse et viable pour aboutir à la sauvegarde du Château.

Il est regrettable que les propriétaires du château de La Salvetat refusent de venir en débattre avec tous les élus.

Face à l'absence de mesures raisonnables de la part des propriétaires pour ce monument classé à l'inventaire des monuments historiques et devant l'urgence des travaux de préservation, il serait plus raisonnable que ceux-ci arrêtent de se servir des gens, des partis politiques, des élus et qu'ils acceptent enfin les propositions qui leur ont été faites à plusieurs reprises, avec l'Etat, le Conseil Général et la commune.

NOUS  POURRIONS  ALLER  BEAUCOUP  PLUS  VITE POUR  LA  PROTECTION  DU  CHÂTEAU.

A travers une fondation, par exemple, ils pourraient rester propriétaire et impliquer tous ceux qui souhaitent, comme ils le prétendent, participer à la protection du Château de La Salvetat en apportant par exemple leurs contributions pour la rénovation et la protection de ce témoin irremplaçable de notre histoire.

MAIS  LE  VEULENT-ILS  VRAIMENT ?

Monsieur CESSES et bien d'autres devraient être mieux inspirés.

Utiliser le château à des fins purement électorales en reprenant la tactique de nos dirigeants actuels risque d'être contreproductif.

On met en avant de grandes idées et de grands projets coûteux, mais on se garde bien de parler des financements.

Est-ce bien la meilleure des méthodes ?

EMPRUNTS  POUR  LE  CHATEAU  =  NOUVEAUX  IMPÔTS.

Pour satisfaire les besoins de propriétaires moins intéressés par l'avenir de leur propre bien que celui de leur compte en banque, M. Cesses nous propose de faire vite pour sauver le Château.

Ce seraient oublier toutes les propositions qui leurs ont été faites depuis tant d'années et qu'ils ont toujours refusés.

Mais c'est sans doute beaucoup plus simple de jouer sur tous les tableaux, et de chercher à monter les gens les uns contre les autres pour obtenir satisfaction, et là ils se trompent lourdement.

M. Cesses et ses amis ne peuvent l'ignorer.

A toutes fins utiles, il est bon de préciser que le rôle de médiateur n'a jamais été attribué à qui que se soit par le Conseil Municipal, Monsieur Cesses, élu UMP dans l'opposition, a tout simplement été chargé de coordonner des réunions de travail entre les différents services administratifs, le Conseil Municipal et les actuels propriétaires du château, afin de trouver si possible ensemble les solutions les plus raisonnables, sans succès jusqu'à présent.

Il est important de rappeler qu'à aucun moment M. Cesses n'a été mandaté par le Maire et les élus du Conseil Municipal, dont le plus grand nombre ne sont ni adhérents, ni sympathisants de l'UMP, mais tout aussi préoccupés par le devenir du Château de La Salvetat.

Quand la droite se mêle de transformer un monument historique en tremplin électoral, elle a tôt fait de s'emmêler dans les chiffres et les attributions de chacun…

Les Salvetains apprécieront.

Lucien Emeras

 



02/11/2009
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