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Mettre fin à la privatisation de l’École

Mettre fin à la privatisation de l’École


Tout en s’attaquant avec détermination à l’éducation nationale (66 000 suppressions de postes depuis 2007, abandon de l’éducation prioritaire, démantèlement de la formation des enseignants, disparition des RASED…), le gouvernement accompagne la privatisation de l’éducation en se montrant très généreux avec l’enseignement privé.

 

1. La droite favorise outrageusement l’école privée

  • Le gouvernement a mis en place un véritable « chèque éducation privée » avec la Loi Carle de septembre 2009,  qui impose aux communes de financer la scolarisation de leurs enfants dans des écoles privées d'autres communes, si c’est le choix des parents.
  • La droite supprime davantage de postes, en proportion, dans le public que dans le privé. Moins de 1/5ème des élèves sont scolarisés dans des établissements privés. Sur les 16000 postes supprimés en 2010, la part de l’enseignement privé aurait dû être de 3200 postes (20%). Or, le gouvernement n’y a supprimé que 1400 postes.
  • Le plan Espoir banlieue favorise l’implantation des établissements privés confessionnels dans les quartiers défavorisés.
  • A l’initiative du Sénateur UMP Jean-Claude Carle, 4 millions d’euros ont été retirés du budget 2011 consacré à l’enseignement public, déjà exsangue, pour être réaffectés à l’enseignement privé.
  • L’Etat finance de facto l’école privée hors contrat et piétine le principe de laïcité en reconnaissant d’utilité publique des organisations comme La fondation pour l’Ecole (qui a pour but le développement des écoles hors contrat – pour une grande part d’entre elles liés à la mouvance intégriste) et la Fondation Saint-Matthieu (qui collecte des dons pour l'immobilier de l'Enseignement catholique). L’Etat leur permet de lever des fonds en faisant profiter à leurs donateurs d’une défiscalisation, à hauteur de 60%.
  • La droite fait ainsi le choix délibéré de valoriser l’école privée, sans lui imposer les mêmes contraintes qu’au public, au moment même où elle ferme 1500 classes dans les écoles publiques.

 

2. Plus largement, la politique éducative de la droite fait la part belle au privé

  • La casse de l’éducation nationale conduit à une explosion du marché des cours particuliers qui représente plus de 2 milliards d’euros par an, et croît chaque année de 10%.
  • La privatisation touche même la formation des enseignants : la suppression de leur formation pratique et du stage rémunéré qui permettaient aux professeurs débutants d’entrer progressivement dans le métier conduit inévitablement des entreprises privées à proposer des stages payants aux lauréats des concours.
  • La majorité souhaite appliquer les méthodes du privé à l’éducation nationale (recrutement des enseignants par les proviseurs, primes « au mérite », etc.)

 

3. Pour le Parti socialiste, la priorité est l’École publique, garante de l’égalité et de la laïcité.

  • Nous reviendrons sur des dispositions récentes qui privilégient l’accès à l’enseignement privé, notamment l’obligation faite aux communes de financer la scolarité d’enfants qui n’y habitent pas.
  • Nous substituerons à la prise en charge des frais de scolarité des élèves français à l’étranger un système de bourses attribuées sur critères sociaux.
  • A rebours de la logique de ghettoïsation scolaire actuelle, permise par la suppression de la carte scolaire, nous renforcerons les moyens de l’éducation prioritaire.
  • La nouvelle sectorisation que nous mettrons en place, prenant en compte un indice de mixité sociale, inclura le privé.


16/06/2011
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