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L’autosatisfaction au pouvoir

L'autosatisfaction au pouvoir

 

Le Président de la République est inégalable dans un domaine : l'autosatisfaction.

 

A propos de la crise récemment dans le Var au pied du mont Faron, il fanfaronnait: « Je n'ai pas fait d'erreurs, je n'ai pas fait de fautes d'appréciation ».

 

Une telle modestie sera appréciée par les métallurgistes de Mittal à Gandrange qu'il devait sauver.

 

Par les salariés de Molex à Villemur-sur-Tarn que son ami Christin Estrosi ne devait pas laisser tomber.

 

Par les éleveurs et producteurs de lait dont il devait maintenir les revenus et qui ont perdu en un an 28% de leurs ressources.

 

En tout respect pour nos partenaires européens, Nicolas Sarkozy claironnait aussi : « La France s'en sort mieux que les autres, la récession sera moins forte que prévu chez nous ».

 

Passé ce discours, 3 statistiques ont été publiées coup sur coup :

- Le nombre de chômeurs indemnisés par l'assurance chômage et par l'Etat a augmenté à 2,44 millions en octobre, soit une progression de 1,1% sur un mois et de 16,1% par rapport à octobre 2008, selon des chiffres diffusés par Pôle emploi.

 

Et encore les statistiques omettent les personnes en recherche d'emploi à temps partiel ou bénéficiaires de mesures comprises dans les plans de reconversion.

 

- Le nombre de bénéficiaires du RSA, qui remplace le RMI et l'API (Allocation parent isolé), a augmenté de 4,4% de juin à septembre, soit 1,26 million de foyers, selon des chiffres du Haut Commissariat aux Solidarités actives.

- Le nombre de repas servis par les restaus du cœur progressera encore de 14% cette année.

 

Voilà le Bilan d'un an de politique économique.

Ce qui n'augmentera pas, c'est le Smic : Xavier Darcos estime que « 1,5% au 1er janvier, ce sera suffisant compte tenu de l'effort de maitrise des prix».

Le ministre des affaires sociales bloque le salaire minimum au moment où le conseil d'administration d'EDF contrôlé par l'Etat revalorise de 45% le traitement de son futur PDG Henri Proglio.

Voilà la politique salariale du gouvernement.

Ce qui n'augmentera pas non plus, c'est l'effectif de la police nationale : 2000 postes de gardiens de la paix en moins, 8000 en quatre ans.

Avec des commissariats fermés, des détachements motocyclistes supprimés, les fonctionnaires de police de proximité non remplacés selon le syndicat SGP-Unité police.

Pour renforcer la lutte contre la délinquance, obsession permanente de ce gouvernement, la méthode choisie, c'est donc d'affaiblir le service public de la police.

Voilà la politique pour le service public.

En fait, le président a raison.

Il n'a pas fait d'erreur : il a bien appliqué sa politique de droite.

Celle qu'il demande aux candidats de l'UMP dans les régions de proposer aux électeurs.

Qu'importe le résultat pour les salariés, les citoyens et les territoires.

Pour l'UMP, l'autosatisfaction publique suffit au bonheur de tous.

 



02/02/2010
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